Date de naissance :
14 septembre 1922
Lieu de naissance :
Moëlan-sur-Mer (29 ) France
date de décès :
10 mars 1987
Lieu de décès :
Morlaix (29) France
Ralliement :
février 1943 - France combattante - New York ( Etats-Unis d'Amérique )
Engagement dans les FNFL :
12 avril 1943
Matricules :
1955B39, 205FN43
Affectations :
Caserne Surcouf, Caserne Bir-Hakeim, Chasseurs, Base Dundee, Compagnie Marins commandos, Laennec
Grade atteint pendant la guerre :
Matelot fusilier
Engagement : Marine nationale pour cinq ans
Matelot fusilier
Ralliement France combattante - New York ( Etats-Unis d'Amérique )
Engagement : FNFL
Avant son ralliement à la France combattante, René Boutet, engagé volontaire le 18 octobre 1939, était matelot fusilier à bord du contre-torpilleur Le Fantasque. Après le ralliement des forces armées d'Afrique du Nord et d'AOF aux alliés, consécutif au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (opération Torch, 8 novembre 1942), le bâtiment « giraudiste » fut envoyé aux Etats-Unis pour y être réparé et modernisé. Parti de Dakar le 24 janvier 1943, il arriva à New York le 13 février. Quelques jours plus tard, le 19 février, René Boutet désertait du Fantasque et remettait une demande d'engagement dans les FNFL à la délégation de la France combattante dans le port américain. Il écrivait notamment :
« Je soussigné Boutet René [déclare] vouloir m'engager dans les Forces françaises combattantes.
Je quitte le bâtiment surtout à cause de son inactivité et principalement à cause des officiers. Je n'ai pas confiance en eux. Ils ont prouvé par leur langage et leur activité qu'ils étaient contraires à la cause alliée, surtout lors du débarquement des Américains en Afrique du Nord. Une trentaine d'hommes des bâtiments français se trouvant à Dakar ont été dirigés sur des camps disciplinaires pour avoir approuvé l'action des Alliés [1]. Actuellement, à New York, leur mentalité n'a pas changé. Ils nous briment avec leur propagande plus allemande que française.
Donc, j'ai eu l'occasion de m'engager dans les Forces françaises combattantes. Là au moins je sais que je me bats. J'ai confiance absolue en mes chefs futurs, qui se sont battus depuis le début de la guerre avec l'idée que la France ancienne vaincra. Pour eux, il n'y a pas encore d'armistice.
Personne ne m'a influencé pour m'engager dans les Forces françaises libres. C'est le devoir d'être utile à quelque chose. Voilà trois ans de guerre et je n'ai encore rien fait. J'espère que ça ne va pas tarder. Je suis à vos ordres mon colonel [2]. »
Après son ralliement, René Boutet fut envoyé à Halifax (Canada), d'où il fut transféré début mars en Grande-Bretagne à la caserne Birot à Greenock avec d'autres marins provenant des Etats-Unis pour rejoindre les FNFL. Le 4 avril, il était acheminé sur Londres.
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[1] Après l'opération Torch (débarquement anglo-américain en Afrique du Nord), des marins du cuirassé Richelieu, replié à Dakar (Sénégal) depuis juin 1940, avaient organisé sur le bâtiment des manifestations de soutien à l'opération alliée. Le capitaine de vaisseau Deramond, commandant le Richelieu, avait alors fait envoyer une trentaine de marins au camp disciplinaire de Podor.
[2] La lettre de René Boutet était adressée au lieutenant-colonel Roger Brunschwig, chef du service des volontaires de la délégation de la France combattante à New York.
Recherches complémentaires :
Sources :