Pierre, Paul, Julien   BOUILLET

Le 6 septembre 1940, Pierre Bouillet, chauffeur à bord de l'Ile de Noirmoutier, était porté déserteur de son bâtiment, qu'il avait quitté à New York pour rallier la France libre. Le navire faisait partie de six cargos du même type achetés aux Etats-Unis par l'État français et mis en gérance à la Compagnie Générale Transatlantique, qui l'avait pris en charge le 26 mars 1940 à la Nouvelle Orléans. Intégré à la flotte de Vichy en juin 1940, il était immobilisé depuis le 26 juin à New York par les autorités américaines.

Pierre Bouillet signa son acte d'engagement dans les FNFL le 20 octobre 1940. Mais il est tout-à-fait possible qu'après sa « désertion » à New York Pierre Bouillet ait été immédiatement envoyé à Montréal (Canada), comme Joseph Le Meilleur, 4ème mécanicien de l'Ile de Noirmoutier, porté lui aussi « déserteur » le 6 septembre et rallié à la France libre le 7 dans le port canadien.

Septembre 1940 est aussi la date de la première affectation de Pierre Bouillet sur un navire de la flotte de commerce de la France libre : le Maurienne. Or ce bananier de la Compagnie générale d'armement maritime, filiale de la Compagnie générale transatlantique, était commandé par le capitaine au long cours Yves Salaun, qui, avec son équipage, avait décidé le 22 juin 1940 de poursuivre la lutte contre l'Allemagne avec son bâtiment. Il avait rallié Halifax le 28 juin et Montréal le 2 juillet. Et le 16 août 1940 il avait été décidé que le Maurienne serait géré par la Canadian National Steamship. Après ce ralliement, le bâtiment navigua régulièrement  pour le service du ravitaillement interallié jusqu'en février 1942, date à laquelle il fut gravement avarié par un incendie qui s'était déclaré dans une cale à Halifax.

La seconde affectation de Pierre Bouillet fut le Charles L.D. En décembre 1942, le cargo se trouva intégré au convoi HX-217, qui fut attaqué par une meute de vingt-deux sous-marins. Il fut torpillé et coulé le 9 décembre à 380 milles du cap Farewell par le sous-marin allemand U-533. Il y eut vingt-huit disparus, dont Pierre Bouillet

Recherches complémentaires :

• Ralliement à Montréal ?
• Date de l'embarquement sur le Charles L.D.

[Mise à jour : 21 juin 2024].