Date de naissance :
14 septembre 1919
Lieu de naissance :
Paris 6e (75 ) France
date de décès :
16 février 1975
Lieu de décès :
Sallanches (74) France
Engagement dans les FNFL :
17 septembre 1940
Matricules :
337T37, 4817FN40
Affectations :
Surcouf, Etat-major Londres, Caserne Bir-Hakeim, Courbet, CPL Londres
Grade atteint pendant la guerre :
Second maître fusilier
N° membre AFL :
1.771
Engagement : FNFL
BMR
Au moment de la déclaration de guerre, Jean Bleuse était embarqué sur le Surcouf depuis le 1er avril 1938. Le croiseur sous-marin, qui avait appareillé de Dakar le 28 août 1939, mouillait à Fort-de-France le 4 septembre, puis à Kingston de la Jamaïque le 22. Le 26 septembre, il appareillait avec un convoi, puis rentrait à Brest le 19 octobre. Le 20, il entrait dans l'arsenal pour des réparations et un grand carénage. Le 25 avril 1940, il était sorti du bassin, mais les travaux étaient loin d'être terminés lorsque les Allemands arrivèrent, le 18 juin 1940. Le bâtiment quitta Brest in extremis avec un seul moteur. Arrivé le 20 juin à Plymouth, il fut saisi par les Britanniques le 3 juillet (opération Catapult) dans des circonstances dramatiques, puisque des incidents sanglants coûtèrent la vie à deux officiers anglais et à un officier français.. L'équipage eut à choisir entre la poursuite de la lutte dans la Royal Navy ou le rapatriement. Ceux qui optèrent pour le retour en France furent internés dans des camps à Aintree, du 4 juillet au 3 août, à Barmouth à partir du 3 août.
Le 27 juillet 1940, le transfert du Surcouf aux FNFL fut décidé et officiellement effectué le 1er septembre. En fait, le premier noyau d'équipage FNFL rallia le bord le 9 septembre. Une semaine plus tard, le 15 septembre, le quartier-maître canonnier Jean Bleuse décidait de quitter le camp de Barmouth et de rejoindre les FNFL, dans des circonstances, qui ont été rapportées par le capitaine de corvette Martin au vice-amiral préfet maritime de Toulon le 18 décembre 1940 :
« Mes hommes restèrent tous fidèles, et résolument, jusqu'à la fin août, sauf un second maître enlevé par une femme. Il m'écrivit en partant qu'il "se moquait bien de De Gaulle".
Fin août se produisit la défection de 5 seconds maîtres mécaniciens, entraînés par le second maître Nicolas, qui me dit agir en grande part par ressentiment contre ses chefs.
[...]
Quelques jours après, et à la suite de la venue à Barmouth de deux des seconds maîtres déjà déserteurs, le premier maître électricien Jaffry partit à son tour, entraînant 7 autres gradés et marins avec lui. »
Jean Bleuse faisait partie des sept nouveaux « déserteurs ». Il participa au réarmement du Surcouf. Un mois plus tard, le 15 octobre, il débarquait du sous-marin et ne devait plus avoir que des postes à terre.
Sources :
Documents :