Date de naissance :
10 juillet 1909
Lieu de naissance :
Douarnenez (29 ) France
date de décès :
11 septembre 1964
Lieu de décès :
Douarnenez (29) France
Engagement dans les FNFL :
1 septembre 1940 - Londres 400 ( Grande-Bretagne )
Matricules :
Douarnenez 3391
Affectations :
Daphné, Roxane, Désirade, PLM 17, Cuba, Ville de Majunga, Saintonge
Grade atteint pendant la guerre :
Marin marine marchande
N° membre AFL :
1.110
Engagement : FNFL - Londres 400 ( Grande-Bretagne )
Le 19 juin 1940, en fin d'après-midi, le malamok Ma Gondole (DZ 3373) de Joseph Mézou quittait Douarnenez pour rejoindre l'Angleterre. L'actionnaire du thonier, le conserveur Edouard Paulet, avait pris l'initiative de le mener au Port-Rhu devant son usine et fait embarquer cinq tonnes de sardines en boîte, qu'il ne supportait pas de laisser aux Allemands. 45 personnes avaient également pris place à bord. Louis Bideau faisait partie de l'équipage.
Pierre Olive, âgé à l'époque de 19 ans, faisait partie des passagers. Il a raconté la traversée et l'accueil en Angleterre :
« A 17 h 30, la marée était favorable, alors on a pris le large au moteur. L'armateur du bateau, l'usinier Edouard Paulet, était aussi à bord. [...] Le capitaine [Joseph Mézou] nous a fait tous rentrer dans la cale et a mis les perches à thon pour faire voir qu'il était en pêche avec cinq ou six hommes d'équipage. Et vogue la galère ! Quand le bateau est arrivé au large de Brest, le fuel du port brûlait. Brest était en feu et, grâce à la fumée, nous n'avons pas été repérés par les vedettes allemandes. Le lendemain matin, on a aperçu les bateaux de guerre anglais. Les autorités anglaises nous ont lâché des boîtes de "singe" et du pain. A 13 h 30, on a débarqué dans le port de Newlyn. Sur le pont, les autorités anglaises nous ont fouillés, mais on avait rien, juste nos habits.
Sous escorte, on nous a emmenés dans une bâtisse, genre hospice. On y est restés une semaine avant d'être conduits à Plymouth dans un cinéma. Enfermés pendant trois jours, on nous passait des films de cow-boys ! En attendant le train de minuit pour Londres, on nous a servi de la confiture. A 7 h du matin, on est arrivés en gare de Londres, des femmes soldats nous ont servi du chocolat au lait dans les wagons. On nous a conduits à l'Olympia-Empire Hall. On a été libérés seulement quand le général de Gaulle a été reconnu par le gouvernement anglais. »
Après son engagement dans les FNFL, Louis Bideau a navigué comme matelot sur plusieurs navires de commerce de la France libre.
Sources :
Documents :