Date de naissance :
26 août 1912
Lieu de naissance :
Burst (Erpe-Mere) (400) Belgique
Date de décès :
1 janvier 2008
Lieu de décès :
Béziers (34) France
Ralliement :
juillet 1940 - France libre - 400 ( Grande-Bretagne )
Matricules :
3388C29, 5684FN40
Affectations :
Léopard, Aconit, La Combattante
Grade atteint pendant la guerre :
Premier maître mécanicien
N° membre AFL :
1.965
Engagement : Marine nationale par anticipation pour cinq ans à compter de sa sortie de l'école
Matelot de 2ème classe Breveté élémentaire mécanicien
Engagement : Marine nationale
Second maître
Second maître de 1ère classe
Second maître mécanicien sédentaire
Renvoyé dans ses foyers
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Rappelé
Ralliement France libre - 400 ( Grande-Bretagne )
Maître
Premier maître (pour faits de guerre
Renvoyé dans ses foyers, titulaire de 75 jours de permission libérable
Rayé des contrôles de l'activité
Rappelé le 1er septembre 1939, Albert Van Gyseghem [1] fut affecté à la défense littorale de Cherbourg. Piégé le 17 juin 1940 dans le port normand par l'approche allemande, il rassembla avec un collègue rencontré au fort du Homet quelques matelots dans l'arsenal. Ils décidèrent d'essayer de gagner l'Angleterre à bord d'un remorqueur de service abandonné par son équipage : le Jobourg. Le groupe appareilla le 18 juin à 4 heures :
« Malgré quelques tirs allemands tombant en ville, nous levons l'ancre. Et passons par-dessus les filets de barrage. La chance est avec nous. Jusqu'à Portsmouth, où nous nous présenterons en fin d'après-midi pour être pris en charge par la Navigation, les blessés évacués par le service de Santé, le bateau accosté à un paquebot dans le port de Southampton, où nous serons logés et nourris pour la nuit. » [2]
Après un passage par le camp anglais d'Aintree, Albert van Gyseghem rallia la France libre et s'engagea dans les FNFL.
De septembre 1940 à juin 1941, il fut affecté au contre-torpilleur Léopard.
Il embarqua ensuite sur l'Aconit de juillet 1941 à juin 1943.
Premier-maître mécanicien, il était à bord de la corvette le 11 mars 1943, lorsqu'elle réalisa un fait d'armes exceptionnel. Alors que le navire assurait en Atlantique Nord la protection du convoi HX 228 composé de 61 navires, celui-ci était attaqué par une meute d'U-Boote allemands. L'Aconit attaqua l'U-444 en surface et le coula au canon. Douze heures plus tard, il atteignit au canon un second sous-marin allemand, l'U-432, et le coula en l'éperonnant avec son étrave. La corvette fut le premier bâtiment français à faire des prisonniers (vingt-cinq sous-mariniers des U-Boote).
Après l'exploit de la corvette Aconit, Albert Van Gyseghem fut cité à l'ordre des Forces Navales Françaises Libres en Atlantique Nord :
« Officier marinier très compétent dévoué et plein d'allant, le 11 mars 1943, lors des deux attaques successives exécutées par son bâtiment contre deux sous-marins ennemis en surface, a réussi à faire donner à la machine sa vitesse maximum dans le moindre délai et contribué ainsi à la destruction de l'ennemi. A pris aussitôt après, avec à propos et promptitude, toutes les mesures propres à remédier aux avaries subies par le bâtiment en éperonnant ces sous-marins et à lui rendre toute sa valeur offensive. »
D'avril 1943 à février 1945, Albert Van Gyseghem servit à bord du contre-torpilleur La Combattante.
Après la guerre, il fut cité à l'ordre du corps d'armée :
« A fait preuve de courage et d'endurance au cours de la guerre 39/45 en effectuant dans des circonstances souvent périlleuses 65 mois de navigation en opérations. »
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[1] Deuxième prénom : Alfons pour l'état civil belge, mais ce marin, de nationalité française, le francise (Alphonse) dans sa demande d'admission dans l'AFL après la guerre.
[2] Témoignage dans : Eddy FLORENTIN, Les rebelles de La Combattante 1939-1945, Franck Martin, Editions L'Ancre de Marine, 2009, p. 26
Recherches complémentaires :
Informations complémentaires :
[Mise à jour : 1er novembre 2024]
Décorations, distinctions :
Sources :
Documents :