Date de naissance :
12 octobre 1914
Lieu de naissance :
Ouessant (29 ) France
date de décès :
14 juillet 1959
Lieu de décès :
Rouen (76) France
Engagement dans les FNFL :
4 octobre 1940
Matricules :
2677B34, 4705FN41
Affectations :
Président Théodore Tissier
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître chauffeur
N° membre AFL :
10.548
Engagement : FNFL
Démobilisé
Jean-Marie Thirion était soutier à bord du paquebot Aurigny des Chargeurs Réunis, lorsqu'il fut porté déserteur de son bâtiment le 21 novembre 1940 à Buenos Aires (Argentine). L'Aurigny était immobilisé depuis le 6 juillet 1940 à Buenos Aires en raison de l'armistice.
Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, Jean-Marie Thirion indique s'être engagé dans les FNFL le 5 janvier 1941. Mais une mention ajoutée sur ce document précise : « FNFL du 4 oct. 1940 », donc bien avant sa « désertion » du 21 novembre. Explication possible ? : il aurait pris contact dès le 4 octobre avec le Comité national français d'Argentine et attendu que se présente une possibilité de transfert vers la Grande-Bretagne sur un bateau britannique avant d'abandonner le bord [1]. Il aurait ensuite signé son engagement dans les FNFL le 5 janvier 1941 en Grande-Bretagne.
Après son engagement, Jean-Marie Thirion fut affecté en février 1941 au Président Théodore Tissier. Ce navire hydrographe, annexe de l'Ecole navale de Brest, avait appareillé de Brest le 18 juin 1940 et gagné l'Angleterre. Saisi par les Britanniques le 3 juillet 1940 dans le cadre de l'opération Catapult, il avait été réarmé par les FNFL et affecté à l'Ecole navale de Portsmouth. Désarmé le 1er mai 1943 puis réarmé, il quitta l'Angleterre début décembre et arriva à Casablanca le 9 décembre, où il fut affecté au groupe des écoles.
Jean-Marie Thirion servit jusqu'à la fin de la guerre sur le Président Théodore Tissier, dont il débarqua au mois de juin 1945.
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[1] Dès la signature de l'armistice, Albert Guérin, qui gérait des entreprises familiales en Argentine, avait créé le comité à Buenos Aires. Des comités de la France libre avaient ensuite vu le jour dans quasiment toutes les villes du pays. Les Comités de la France libre en Argentine diffusaient un bulletin (Pour la France Libre), recueillaient des fonds pour la France libre à Londres, mais ils organisaient aussi « l'enrôlement dans les troupes de la France libre et dans ses Forces navales de jeunes volontaires, Français ou Argentins ou Uruguayens ou de toute autre nationalité ». (Cf. Albert GUÉRIN, Ecrits de Résistance (1940-1943), Editions Transhumances, 2018, p. 13)
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 7 juillet 2024]
Sources :
Documents :