Mathieu   SCOGNAMIGLIO

Date de naissance :

30 mai 1910

Lieu de naissance :

Ajaccio (20 ) France

date de décès :

13 octobre 2004

Lieu de décès :

Marseille 14e (13) France

Ralliement :

16 juillet 1940 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

Engagement dans les FNFL :

2 janvier 1941

Matricules :

Marseille 08215 HS, 10360FN43

Affectations :

PLM 27, Cuba, Roxane, Isobel, Boris, Hercule, Cap Saint Jacques, Pétrophalt, Fort de Troyon, Indochinois

Grade atteint pendant la guerre :

Marin marine marchande

N° membre AFL :

19.740

16 juillet 1940

Athos II ( Paquebot )

16 juillet 1940

Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

16 juillet 1940   à   18 juillet 1940

Premier groupe marin

19 juillet 1940

Engagement : Royal Navy - Port-Saïd 100 ( Egypte )

2 janvier 1941

Engagement : FNFL

24 janvier 1941

Passé à la marine marchande

24 janvier 1941   à   15 avril 1941

PLM 27 ( Cargo )

5 mai 1941   à   29 mai 1941

Maurienne ( Cargo )

7 juillet 1941   à   28 juillet 1941

Saint Bertrand ( Cargo )

11 septembre 1941   à   2 janvier 1942

Cuba ( Paquebot )

14 janvier 1942   à   11 mai 1942

Roxane ( Cargo )

31 juillet 1942   à   16 octobre 1942

Isobel ( Vapeur )

22 octobre 1942   à   22 janvier 1943

Boris ( Vapeur )

22 janvier 1943   à   26 février 1943

Hercule ( Vapeur )

26 mars 1943   à   7 août 1943

Cap Saint-Jacques ( Paquebot )

7 août 1943   à   29 septembre 1943

Dépôt Suez

29 septembre 1943   à   5 janvier 1944

Cuba ( Paquebot )

7 janvier 1944   à   11 janvier 1944

Dépôt Suez

12 janvier 1944   à   16 mai 1944

Empire Plover ( Cargo )

27 juin 1944   à   26 août 1944

Pétrophalt ( Pétrolier )

5 septembre 1944   à   6 novembre 1944

Fort de Troyon ( Cargo )

3 mars 1945   à   22 mars 1945

Indochinois ( Cargo mixte )

Mathieu Scognamiglio [1] était matelot de pont à bord de l'Athos II, lorsque le paquebot des Messageries maritimes, ancré dans le port d'Alexandrie (Egypte) depuis le 7 juin 1940, s'y trouva bloqué après l'armistice. Le 1er maître d'hôtel du navire, Gabriel Carrère, a expliqué, dans un courrier du 28 août 1940 à l'administrateur en chef de l'Inscription maritime, chef du quartier de Marseille, que le 25 juin, à la nouvelle de la signature de l'armistice, « une partie de l'équipage manifesta sa réprobation et une pétition provenant de l'état-major circula dans les trois services pour recueillir des signatures ». Le chef mécanicien Felici était apparemment à l'initiative de cette pétition adressée au commandant Baudet. Il appela individuellement les membres du personnel machine et recueillit 48 signatures de l'état-major et des marins de son service. Pour les deux autres services, ce sont les hommes de l'équipage qui s'en sont occupé. Ainsi, une trentaine d'agents du service général (ASDG) signèrent la pétition et Mathieu Scognamiglio fit partie des 34 signataires du texte du personnel pont :


« Commandant,

Notre gouvernement, pour des motifs qui échappent à notre compétence, vient de signer avec nos agresseurs un armistice, par lequel le peuple de FRANCE, en capitulant, devient l'esclave pour un temps indéterminé, de la dictature HITLERO-MUSSOLINIENNE.

Dans de telles conditions, et déterminés à ne pas se soumettre à l'iniquité d'un tel geste, le personnel PONT du Paquebot "ATHOS II", soussignés, ont l'honneur de porter à votre connaissance, afin que suite soit donnée à leur requête, la décision qu'ils exposent, pour communication aux représentants de la FRANCE et de l'ANGLETERRE.

Persuadés qu'il est malgré tout de leur devoir de continuer la lutte aux côtés de la GRANDE-BRETAGNE, le seul allié, dont l'exemple de la résistance farouche les attire, et sous le pavillon duquel ils voudraient combattre, ils désirent que le navire "ATHOS II" soit mis à l'entière disposition de la nation BRITANNIQUE, pour aider au triomphe de la lutte commune contre la barbarie.

Veuillez agréer, Commandant, l'assentiment de notre respectueux dévouement. »


Le 16 juillet 1940, le matelot de pont Mathieu Scognamiglio désertait de l'Athos II.

C'est sans doute après avoir pris contact avec des partisans de la France libre à Alexandrie - notamment le lieutenant Alby - qu'il fut envoyé à Ismaïlia, où il arriva le 16 juillet à 14 h avec d'autres marins amenés par Roger Barberot  pour rejoindre le Premier Groupe marin créé quelques jours auparavant par le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves. Tous avaient déserté de l'Athos II ou de bâtiments de la Force X internés par les Britanniques à Alexandrie depuis l'opération Catapult (3 juillet 1940).

Le 18 juillet, conformément à son objectif initial, le groupe apprenait qu'il quittait Ismaïlia le lendemain, à la demande du général Legentilhomme, pour aller renforcer la défense de Djibouti. Sur la cinquantaine de marins qui le composaient, 30 acceptèrent de participer à cette mission. Mathieu Scognamiglio fit partie des 19 hommes qui préférèrent rester avec l'intention de se battre sans tarder. Il s'engagea le 19 juillet dans la Royal Navy à Port-Saïd. Six mois plus tard, le 2 janvier 1941, il s'engageait dans les FNFL à Portsmouth. Le 24 janvier, il était versé dans la marine marchande.

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[1] Ce marin signe sa demande d'admission dans l'AFL Sconamiglio, nom repris par le Mémorial. Mais selon les fichiers de décès de l'Insee, GR 16 P, les archives de l'Athos II et les carnets de d'Estienne d'Orves, le patronyme est Scognamiglio.


Recherches complémentaires :

  • Vapeurs Isobel, Boris, Hercule.


Informations complémentaires :

  • Sur le Premier Groupe marin : Rose et Philippe HONORÉ D'ESTIENNE D'ORVES, Honoré d'Estienne d'Orves - Pionnier de la Résistance, Editions France-Empire, 1985, pp. 68-119


[Mises à jour : 31 août 2021, 2 et 4 avril 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 789
  • Archives FdFL (AFL 19.740)
  • GR 16 P 542231 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Renseignements fournis par M. Adrien Abraham
  • Site francaislibres.net