Date de naissance :
30 mai 1910
Lieu de naissance :
Ajaccio (20 ) France
date de décès :
13 octobre 2004
Lieu de décès :
Marseille 14e (13) France
Ralliement :
16 juillet 1940 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Engagement dans les FNFL :
2 janvier 1941
Matricules :
Marseille 08215 HS, 10360FN43
Affectations :
PLM 27, Cuba, Roxane, Isobel, Boris, Hercule, Cap Saint Jacques, Pétrophalt, Fort de Troyon, Indochinois
Grade atteint pendant la guerre :
Marin marine marchande
N° membre AFL :
19.740
Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Engagement : Royal Navy - Port-Saïd 100 ( Egypte )
Engagement : FNFL
Passé à la marine marchande
Mathieu Scognamiglio [1] était matelot de pont à bord de l'Athos II, lorsque le paquebot des Messageries maritimes, ancré dans le port d'Alexandrie (Egypte) depuis le 7 juin 1940, s'y trouva bloqué après l'armistice. Le 1er maître d'hôtel du navire, Gabriel Carrère, a expliqué, dans un courrier du 28 août 1940 à l'administrateur en chef de l'Inscription maritime, chef du quartier de Marseille, que le 25 juin, à la nouvelle de la signature de l'armistice, « une partie de l'équipage manifesta sa réprobation et une pétition provenant de l'état-major circula dans les trois services pour recueillir des signatures ». Le chef mécanicien Felici était apparemment à l'initiative de cette pétition adressée au commandant Baudet. Il appela individuellement les membres du personnel machine et recueillit 48 signatures de l'état-major et des marins de son service. Pour les deux autres services, ce sont les hommes de l'équipage qui s'en sont occupé. Ainsi, une trentaine d'agents du service général (ASDG) signèrent la pétition et Mathieu Scognamiglio fit partie des 34 signataires du texte du personnel pont :
« Commandant,
Notre gouvernement, pour des motifs qui échappent à notre compétence, vient de signer avec nos agresseurs un armistice, par lequel le peuple de FRANCE, en capitulant, devient l'esclave pour un temps indéterminé, de la dictature HITLERO-MUSSOLINIENNE.
Dans de telles conditions, et déterminés à ne pas se soumettre à l'iniquité d'un tel geste, le personnel PONT du Paquebot "ATHOS II", soussignés, ont l'honneur de porter à votre connaissance, afin que suite soit donnée à leur requête, la décision qu'ils exposent, pour communication aux représentants de la FRANCE et de l'ANGLETERRE.
Persuadés qu'il est malgré tout de leur devoir de continuer la lutte aux côtés de la GRANDE-BRETAGNE, le seul allié, dont l'exemple de la résistance farouche les attire, et sous le pavillon duquel ils voudraient combattre, ils désirent que le navire "ATHOS II" soit mis à l'entière disposition de la nation BRITANNIQUE, pour aider au triomphe de la lutte commune contre la barbarie.
Veuillez agréer, Commandant, l'assentiment de notre respectueux dévouement. »
Le 16 juillet 1940, le matelot de pont Mathieu Scognamiglio désertait de l'Athos II.
C'est sans doute après avoir pris contact avec des partisans de la France libre à Alexandrie - notamment le lieutenant Alby - qu'il fut envoyé à Ismaïlia, où il arriva le 16 juillet à 14 h avec d'autres marins amenés par Roger Barberot pour rejoindre le Premier Groupe marin créé quelques jours auparavant par le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves. Tous avaient déserté de l'Athos II ou de bâtiments de la Force X internés par les Britanniques à Alexandrie depuis l'opération Catapult (3 juillet 1940).
Le 18 juillet, conformément à son objectif initial, le groupe apprenait qu'il quittait Ismaïlia le lendemain, à la demande du général Legentilhomme, pour aller renforcer la défense de Djibouti. Sur la cinquantaine de marins qui le composaient, 30 acceptèrent de participer à cette mission. Mathieu Scognamiglio fit partie des 19 hommes qui préférèrent rester avec l'intention de se battre sans tarder. Il s'engagea le 19 juillet dans la Royal Navy à Port-Saïd. Six mois plus tard, le 2 janvier 1941, il s'engageait dans les FNFL à Portsmouth. Le 24 janvier, il était versé dans la marine marchande.
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[1] Ce marin signe sa demande d'admission dans l'AFL Sconamiglio, nom repris par le Mémorial. Mais selon les fichiers de décès de l'Insee, GR 16 P, les archives de l'Athos II et les carnets de d'Estienne d'Orves, le patronyme est Scognamiglio.
Recherches complémentaires :
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[Mises à jour : 31 août 2021, 2 et 4 avril 2024]
Sources :