Date de naissance :
12 novembre 1921
Lieu de naissance :
Porto-Vecchio (20 ) France
date de décès :
7 juillet 2006
Lieu de décès :
Bastia (20)
Ralliement :
31 août 1940 - France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Matricules :
Marseille 29986
Affectations :
Fort Binger, Almanzora
Grade atteint pendant la guerre :
Marin marine marchande
N° membre AFL :
38.851
Ralliement France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Jacques Santini était garçon à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :
« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »
Jacques Santini ne figure pas sur une liste des marins ayant participé à cette désertion collective établie le 18 juin 1941 par l'Agence générale de Marseille de la Compagnie des Messageries maritimes. Aurait-il quitté le bord dès le 31 août, comme il l'indique dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre ?
Après avoir quitté son bâtiment, Jacques Santini rallia la France libre. Il fut apparemment immédiatement transféré sur le cargo Fort Binger. Depuis le 9 juillet 1940, le cargo était immobilisé à Pointe-Noire. Au moment du ralliement du Moyen-Congo à la France libre, le 28 août, le commandant et son état-major, avaient refusé d'adhérer au mouvement et seuls six membres de l'équipage avaient rejoint la France libre.
Le 11 février 1941, le Fort Binger, transportant des troupes FFL, quitta Pointe-Noire. Jacques Santini en débarqua le 17 août 1941 et embarqua très brièvement sur le transport de troupes britannique Almanzora en août-septembre 1941.
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 30 août 2024]
Sources :
Documents :