Eugène, Yves, Marie   RUELLOU

Date de naissance :

5 décembre 1917

Lieu de naissance :

Carhaix-Plouguer (29 ) France

date de décès :

18 février 1942 - Mort Pour La France

Lieu de décès :

Golfe du Mexique à bord du Surcouf

Cause du décès :

Perte du bâtiment

Engagement dans les FNFL :

septembre 1940 - 400 ( Grande-Bretagne )

Matricules :

2446B35, 1004FN40

Affectations :

Surcouf

Grade atteint pendant la guerre :

Second maître torpilleur

N° membre AFL :

20.698

3 juillet 1940

Surcouf ( Sous-marin )

Quartier-maître torpilleur

septembre 1940

Engagement : FNFL - 400 ( Grande-Bretagne )

septembre 1940

Surcouf ( Sous-marin )

Second maître torpilleur

Au moment de la déclaration de guerre, Eugène Ruellou était embarqué sur le Surcouf . Le croiseur sous-marin, qui avait appareillé de Dakar le 28 août 1939, mouillait à Fort-de-France le 4 septembre, puis à Kingston de la Jamaïque le 22. Le 26 septembre, il appareillait avec un convoi, puis rentrait à Brest le 19 octobre. Le 20, il entrait dans l'arsenal pour des réparations et un grand carénage. Le 25 avril 1940, il était sorti du bassin, mais les travaux étaient loin d'être terminés lorsque les Allemands arrivèrent.le 18 juin 1940. Le bâtiment quitta Brest in extremis avec un seul moteur. Arrivé le 20 juin à Plymouth, il fut saisi par les Britanniques le 3 juillet (opération Catapult) dans des circonstances dramatiques, puisque des incidents sanglants coûtèrent la vie à deux officiers anglais et à un officier français. L'équipage eut à choisir entre la poursuite de la lutte dans la Royal Navy ou le rapatriement. Ceux qui optèrent pour le retour en France furent internés dans des camps à Aintree, du 4 juillet au 3 août, à Barmouth à partir du 3 août.

Le 27 juillet 1940, le transfert du Surcouf aux FNFL fut décidé et officiellement effectué le 1er septembre. En fait, le premier noyau d'équipage FNFL rallia le bord le 9 septembre. Une semaine plus tard, le 16 septembre, le quartier-maître torpilleur Eugène Ruellou était porté déserteur après avoir quitté le camp de Barmouth pour rejoindre les FNFL, dans des circonstances, qui ont été relatées dans un rapport du capitaine de corvette Martin, ancien commandant du Surcouf, au vice-amiral préfet maritime de Toulon le 18 décembre 1940 :

« Mes hommes restèrent tous fidèles, et résolument, jusqu'à la fin août, sauf un second maître enlevé par une femme. Il m'écrivit en partant qu'il "se moquait bien de De gaulle".
Fin août se produisit la défection de 5 seconds maîtres mécaniciens, entraînés par le second maître Nicolas, qui me dit agir en grande part par ressentiment contre ses chefs.
[...]
Quelques jours après, et à la suite de la venue à Barmouth de deux des seconds maîtres déjà déserteurs, le premier maître électricien Jaffry partit à son tour, entraînant 7 autres gradés et marins avec lui.
[...]
Les marins qui désertèrent semblent avoir été l'objet d'un choix pour remplir à bord des fonctions bien déterminées (un télémétriste, les 2 quartiers-maîtres torpilleurs des groupes de tubes AV et AR). Cette remarque me fait croire qu'eux aussi, qui n'avaient jamais donné aucun signe de défaillance, se sont vendus pour de l'argent. »

Eugène Ruellou faisait partie des sept nouveaux « déserteurs ». Il participa au réarmement du Surcouf.

A notre connaissance, aucun élément ne permet de confirmer l'affirmation du capitaine de corvette Martin sur le fait qu'Eugène Ruellou et ses camarades auraient touché de l'argent pour rejoindre les FNFL.

Il disparut le 18 février 1942 lors de la perte du Surcouf, coulé lors d'un abordage avec le cargo US Thomson Lykes au nord-est de Colon dans la mer des Caraïbes.


Informations complémentaires :


[Mise à jour : 20 mars 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 683
  • Archives FdFL (AFL 20.698)
  • GR 16 P 527592 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net