Date de naissance :
6 mars 1921
Lieu de naissance :
Mégrit (22 ) France
date de décès :
28 avril 2008
Lieu de décès :
Flers-en-Escrebieux (59) France
Ralliement :
23 mai 1943 - France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Matricules :
1502B38, 799FN43
Affectations :
1er BFMC
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître de 2ème classe fusilier
N° badge commando Kieffer :
131
N° membre AFL :
8.486
Ralliement France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Le 23 mai 1943, à New York, Marcel Rouxel quittait le bâtiment de commerce Fomalhaut , sur lequel il avait embarqué le 25 janvier 1943 à Casablanca, et ralliait la France combattante. Dans la lettre de ralliement qu'il remit au bureau de la France combattante à New York il retraçait son parcours.
Marcel Rouxel était embarqué sur le contre-torpilleur Milan à Casablanca au moment de l'armistice du 22 juin 1940. Le 8 novembre 1942, au moment de l'opération Torch (débarquement anglo-américain en Afrique du Nord), le bâtiment fut touché par un obus américain et dut s'échouer devant Casablanca. Marcel Rouxel fut ensuite versé dans l'AMBC (Armement militaire des bâtiments de commerce), où, selon son témoignage, les hommes étaient « traités comme des chiens, pire que des prisonniers ». Le 25 janvier 1943, il embarquait sur le navire de commerce Fomalhaut. Il souffrit de l'hostilité des marins civils qui, d'après lui, traitaient les militaires de « bons à rien » et d'« espions ». Lorsque le Fomalhaut arriva à New-York, l'enseigne de vaisseau Babigeon leur aurait tenu un discours :
« Depuis que nous sommes à New-York Monsieur Babigeon a appris qu'il y avait beaucoup de marins qui avaient parti chez le général de Gaulle et un bon soir il nous a fait rassembler en nous disant : vous savez comme moi, il y a beaucoup de marins du Richelieu qui sont partis chez de Gaulle. Enfin je sais que vous ne vous plaisez pas à bord, mais je vous donne un conseil et je vous préviens : n'essayez pas d'y aller, car une fois rendus à Casablanca vous saurez comment je m'appelle. »
Selon Marcel Rouxel, après l'arrivée du Fomalhaut à New York, les relations avec les marins civils ne se seraient pas améliorées : « ils ne veulent plus marcher car ils disent qu'ils ne sont pas payés assez cher », « ils veulent hisser le pavillon du Panama », ils seraient contents de voir le personnel AMBC rejoindre le Richelieu. Il conclut :
« Enfin je vois que dans l'équipage civil et surtout dans les officiers il y en a qui sont pour les Allemands. Enfin, eux ne le disent pas, mais ça se voit, et moi qui depuis l'armistice mon idée était de rejoindre le général de Gaulle, mais hélas je n'ai pas pu, comme beaucoup de mes camarades. Mais aujourd'hui je veux le rejoindre et je serais heureux de me battre pour chasser l'ennemi numéro 1 de notre pays, qui depuis longtemps fait souffrir nos familles. »
Après son engagement dans la France combattante, Marcel Rouxel se porta volontaire pour les commandos et fut donc affecté au 1er RFMC.
Le 6 juin 1944, il prit part au débarquement sur la plage de Colleville-sur-Orne. Il participa à la libération de Ouistreham, du passage de l'Orne (Pegasus Bridge), Amfreville, Bavent et son bois, le passage de la Dive et l'Epine.
Le 1er novembre 1944, il débarqua à Flessingue, sur l'île néerlandaise de Walcheren (opération Infatuate).
[Mise à jour : 17 mars 2024]
Décorations, distinctions :
Sources :