Michel, Stanislas   ROSEREN

Date de naissance :

13 novembre 1921

Lieu de naissance :

Les Houches (74 ) France

date de décès :

26 janvier 2014

Lieu de décès :

Grasse (06) France

Ralliement :

7 novembre 1940 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

Engagement dans les FNFL :

1 janvier 1941

Matricules :

5292T37, 2235FN40

Affectations :

Junon, Curie

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître de 1ère classe mécanicien

N° membre AFL :

1.358

Photo de profil de ROSEREN
juin 1939   à   7 novembre 1940

Suffren ( Croiseur )

7 novembre 1940

Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

1 janvier 1941

Engagement : FNFL pour compter du 7 novembre 1941

5 janvier 1941   à   14 décembre 1942

Junon ( Sous-marin )

14 décembre 1942   à   31 mars 1943

Curie ( Sous-marin )

6 août 1943   à   20 juin 1945

Curie ( Sous-marin )

8 septembre 1945

Démobilisé

En service dans la Marine nationale depuis 1937, Michel Roseren était embarqué en juin 1939 sur le Suffren, qui partait peu après pour une campagne en Indochine. En mai 1940, le Suffren rallia l'Egypte. Michel Roseren était toujours à bord du bâtiment, lorsque la Force X, à laquelle appartenait désormais le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940).

Le 8 septembre 1940, on trouve le nom du matelot mécanicien Michel Roseren sur une liste de marins du Suffren portés déserteurs du 7 septembre à 22 h 30, mais, dans son cas, avec la mention « Rentré le ». Le marin n'était cependant pas retourné de son plein gré à bord. En effet, le 14 septembre, l'amiral Cunningham, commandant en chef de la Mediterranean Fleet (Flotte de la Méditerranée) britannique, s'adressait à l'amiral Godfroy, commandant de la Force X, pour « attirer [son] attention sur des actes de violence commis le 7 septembre à Alexandrie par des hommes appartenant à l'escadre française ». Il citait quatre incidents, dont des « déserteurs » avaient été victimes de la part de marins de la Force X. Ainsi, le jour même de sa désertion, Michel Roseren avait été enlevé par sept marins et donc, apparemment, ramené de force à son bord. Parmi ses agresseurs se trouvait un membre de l'équipage du Tourville. Les autres étaient sans doute, comme dans d'autres cas, des hommes du Suffren, L'amiral britannique n'hésitait pas en effet à mettre en cause le commandant du croiseur :


« Que ces agressions bénéficient au minimum d'une certaine approbation officielle est démontré par le fait qu'un marin français a attesté avoir vu une note affichée sur son bateau par le commandant du Suffren [1],qui ordonnait aux officiers et aux hommes de ramener à bord, en usant de la force si nécessaire, tous les "déserteurs" rencontrés à terre. Le commandant du Suffren ajoutait qu'il prendrait sur lui toute la responsabilité et il attirait particulièrement l'attention sur le lieutenant de vaisseau Sevestre, du Narval, et le quartier-maître mécanicien Morin, dont il affirmait, mensongèrement, comme vous le savez parfaitement, qu'ils recevaient 20 Livres pour chaque homme amené à déserter[2]. »


Le 7 novembre 1940, Michel Roseren était à nouveau porté déserteur, mais cette fois il réussit à rallier les FNFL. Son ralliement fut régularisé le 1er janvier 1941 pour compter du 7 novembre 1940 [3]. Mais le Mémorial, comme Michel Roseren dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres, date son ralliement du 6 septembre 1940.

Il fut ensuite affecté aux sous-marins Junon et Curie.

Le 21 juin 1945, il partait en permission libérable pour 76 jours et était démobilisé le 8 septembre.

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[1] Il s'agit du capitaine de vaisseau Robert Dillard.

[2] Il est exact que les FNFL ont mené une campagne de recrutement auprès des marins de la Force X pour réarmer le sous-marin Narval. Son commandant, François Drogou, avait refusé l'armistice et décidé dès le 26 juin 1940 de gagner Malte pour poursuivre le combat. Le lieutenant de vaisseau Joseph Aimé Sevestre devait perdre la vie le 7 novembre 1940, lorsque le patrouilleur Poulmic sauta sur une mine en baie de Plymouth, et le second maître mécanicien Louis Paul Morin était à bord du Narval lorsque le bâtiment fut perdu corps et biens le 15 décembre 1940 dans un champ de mines près des îles Kerkennah dans le golfe de Sfax (Tunisie).

[3] Dans sa demande d'admission dans l'Asssocation des Français libres signée le 13 septembre 1945, Michel Roseren indiqua comme date d'engagement dans les FNFL le 6 septembre 1940.


[Mise à jour : 23 août 2021]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTE 50, TTE 55, TTE 57
  • Archives FdFL (AFL 1.358)
  • GR 16 P 520500 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net