François, Marie, Giabicorse   ROCCASERRA

Date de naissance :

10 novembre 1924

Lieu de naissance :

Sainte-Lucie-de-Tallano (20 ) France

date de décès :

1 novembre 1984

Lieu de décès :

Marseille 16e (13) France

Ralliement :

1 septembre 1940 - France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )

Engagement dans les FNFL :

21 avril 1941

Matricules :

Marseille 41028, 5172FN41

Affectations :

Roselys, Arras, Bouclier, Ouragan, La Combattante, Désirade, Félix Roussel

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot détecteur

N° membre AFL :

1.477

31 août 1940

Jean Laborde ( Paquebot )

1 septembre 1940

Ralliement France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )

21 avril 1941

Engagement : FNFL

septembre 1941   à   avril 1942

Roselys ( Corvette )

Arras ( Bâtiment base )

Bouclier ( Torpilleur )

Ouragan ( Torpilleur )

La Combattante ( Torpilleur )

janvier 1943   à   octobre 1943

Désirade ( Paquebot mixte )

janvier 1944   à   mai 1945

Félix Roussel ( Paquebot )

François Roccaserra [1] était novice à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :

« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »


Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, François Rocca Serra rallia la France libre. Il fut vraisemblablement transféré en Grande-Bretagne et s'engagea dans les FNFL le 21 avril 1941.

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[1] Le patronyme « Roccaserra » est celui que l'on trouve dans le fichier des décès de l'Insee. Mais, dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, ce marin écrit et signe « Rocca Serra », Quant au Mémorial, il opte pour « Rocca-Serra ».


Recherches complémentaires :

  • Dates de certains embarquements FNFL.


[Mise à jour : 20 août 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 811
  • Archives FdFL (AFL 1.477)
  • GR 16 P 515664 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net