Joseph, Guillaume, Marie   ROBIAL

Date de naissance :

1 juin 1916

Lieu de naissance :

Pléguien (22 ) France

date de décès :

4 janvier 1984

Lieu de décès :

Strasbourg (67) France

Ralliement :

28 juin 1943 - France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )

Matricules :

1641B33, 984FN43

Affectations :

Caserne Surcouf, La Découverte

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître de 1ère classe mécanicien

N° membre AFL :

37.715

29 juin 1933

Engagement : Marine nationale

29 juin 1933

Matelot de 3ème classe breveté provisoire mécanicien

29 juin 1933   à   14 juillet 1933

2ème Dépôt (Brest) (groupe des recrues)

25 octobre 1933

Matelot de 2ème classe breveté élémentaire mécanicien

14 juillet 1933   à   1 avril 1937

Provence ( Cuirassé )

1 janvier 1936

Matelot de 1ère classe mécanicien

1 avril 1936

Quartier-maître

1 avril 1937   à   3 juillet 1940

Ouragan ( Torpilleur )

1 avril 1940

Quartier-maître de 1ère classe

1 décembre 1940   à   19 décembre 1940

5ème Dépôt (Toulon)

19 décembre 1940   à   3 juin 1943

Jeanne d'Arc ( Croiseur-école )

28 juin 1943

Ralliement France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )

16 septembre 1943   à   25 septembre 1943

Caserne Surcouf (Londres)

25 septembre 1943   à   8 octobre 1943

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

8 octobre 1943   à   7 septembre 1947

La Découverte ( Frégate )

1 janvier 1946

Second maître de 2ème classe

1 juillet 1947

Second maître de 1ère classe

7 septembre 1947   à   3 février 1948

2ème Dépôt (Brest)

3 février 1948   à   29 juin 1949

Georges Leygues ( Croiseur )

29 juin 1949

Renvoyé dans ses foyers

Le quartier-maître mécanicien de 1ère classe Joseph Robial faisait partie de l'équipage de l'Ouragan, lorsque le torpilleur quitta Brest le 18 juin 1940 au moment de l'évacuation du port motivée par l'arrivée imminente des Allemands. Arrivé à Plymouth le 20 juin, le bâtiment fut saisi par les Britanniques le 3 juillet 1940 dans la cadre de l'opération Catapult. Le commandant, les officiers et l'équipage furent alors contraints de quitter le bateau et internés au camp de Raleigh, près de Plymouth. Malgré l'opposition formelle du commandant, les Anglais organisèrent un référendum parmi les équipages. Chaque homme dut indiquer sur une fiche s'il désirait continuer à combattre aux côtés de l'Angleterre ou être rapatrié en France. Sur ordre du commandant, chacun des hommes de l'Ouragan répondit qu'il demandait à être rapatrié sur son propre bâtiment.


Du 5 juillet au 3 août 1940, l'équipage de l'Ouragan fut interné au camp d'Aintree, près de Liverpool, puis, du 4 août au 14 octobre, au camp de Barmouth. Ensuite, les hommes, séparés de leurs officiers, furent dispersés dans plusieurs casernes anglaises.


Les marins français internés étaient la cible d'une intense propagande de la part des Britanniques et de la France libre. Mais le capitaine de corvette Brunet, ex-commandant de l'Ouragan, devenu sous-chef d'état-major des colonies, note dans un rapport rédigé à Vichy le 20 décembre 1940 et adressé au contre-amiral secrétaire d'Etat aux colonies :


« Malgré une propagande effrénée et opiniâtre faisant appel aux moyens de pression les plus ignobles et les plus bas, aux moyens de répression les plus injustes, l'équipage de l'Ouragan est resté dans sa quasi totalité (175 hommes sur 182) fidèle à son devoir. »


De fait, Joseph Robial ne rallia pas les FNFL en Angleterre. Il fut rapatrié en France et affecté à dater du 1er décembre 1940 au 5ème Dépôt à Toulon, puis à la Jeanne d'Arc à compter du 19 décembre. Le croiseur école de l'Ecole navale était alors immobilisé depuis l'armistice à la Guadeloupe, qui se trouvait sous le contrôle du gouvernement de Vichy.


Le 3 juin 1943, Joseph Robial réussit à s'évader des Antilles et à gagner la possession anglaise de la Dominique, où il demanda à rejoindre la France combattante. Il fut envoyé à New York, où le lieutenant-colonel Brunschwig, chef du service des volontaires au bureau de la délégation de la France combattante, reçut son ralliement le 28 juin.


Il fut ensuite vraisemblablement envoyé à Halifax (Canada), d'où il fut dirigé sur la Grande-Bretagne, où il arriva le 16 septembre 1943.


Après un bref passage par les casernes Surcouf à Londres et Bir-Hakeim à Portsmouth, il fut affecté à la frégate La Découverte du 8 octobre 1943 au 7 septembre 1947.


Le 3 février 1948, il embarqua sur le croiseur Georges Leygues, qu'il quitta le 29 juin 1949, date du renvoi dans ses foyers.


[Dernière mise à jour : 29 mai 2022]

Décorations, distinctions :

  • Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze
  • Médaille coloniale agrafe "Extrême-Orient"
  • Dragon de l'Annam

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 37.715)
  • SHD Vincennes, TTY 770
  • GR 16 P 514708 [non consulté]
  • Etat signalétique et des services
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial (lieu de décès erroné)
  • Site francaislibres.net