Date de naissance :
1 juin 1916
Lieu de naissance :
Pléguien (22 ) France
date de décès :
4 janvier 1984
Lieu de décès :
Strasbourg (67) France
Ralliement :
28 juin 1943 - France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Matricules :
1641B33, 984FN43
Affectations :
Caserne Surcouf, La Découverte
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître de 1ère classe mécanicien
N° membre AFL :
37.715
Engagement : Marine nationale
Matelot de 3ème classe breveté provisoire mécanicien
Matelot de 2ème classe breveté élémentaire mécanicien
Matelot de 1ère classe mécanicien
Quartier-maître
Quartier-maître de 1ère classe
Ralliement France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Second maître de 2ème classe
Second maître de 1ère classe
Renvoyé dans ses foyers
Le quartier-maître mécanicien de 1ère classe Joseph Robial faisait partie de l'équipage de l'Ouragan, lorsque le torpilleur quitta Brest le 18 juin 1940 au moment de l'évacuation du port motivée par l'arrivée imminente des Allemands. Arrivé à Plymouth le 20 juin, le bâtiment fut saisi par les Britanniques le 3 juillet 1940 dans la cadre de l'opération Catapult. Le commandant, les officiers et l'équipage furent alors contraints de quitter le bateau et internés au camp de Raleigh, près de Plymouth. Malgré l'opposition formelle du commandant, les Anglais organisèrent un référendum parmi les équipages. Chaque homme dut indiquer sur une fiche s'il désirait continuer à combattre aux côtés de l'Angleterre ou être rapatrié en France. Sur ordre du commandant, chacun des hommes de l'Ouragan répondit qu'il demandait à être rapatrié sur son propre bâtiment.
Du 5 juillet au 3 août 1940, l'équipage de l'Ouragan fut interné au camp d'Aintree, près de Liverpool, puis, du 4 août au 14 octobre, au camp de Barmouth. Ensuite, les hommes, séparés de leurs officiers, furent dispersés dans plusieurs casernes anglaises.
Les marins français internés étaient la cible d'une intense propagande de la part des Britanniques et de la France libre. Mais le capitaine de corvette Brunet, ex-commandant de l'Ouragan, devenu sous-chef d'état-major des colonies, note dans un rapport rédigé à Vichy le 20 décembre 1940 et adressé au contre-amiral secrétaire d'Etat aux colonies :
« Malgré une propagande effrénée et opiniâtre faisant appel aux moyens de pression les plus ignobles et les plus bas, aux moyens de répression les plus injustes, l'équipage de l'Ouragan est resté dans sa quasi totalité (175 hommes sur 182) fidèle à son devoir. »
De fait, Joseph Robial ne rallia pas les FNFL en Angleterre. Il fut rapatrié en France et affecté à dater du 1er décembre 1940 au 5ème Dépôt à Toulon, puis à la Jeanne d'Arc à compter du 19 décembre. Le croiseur école de l'Ecole navale était alors immobilisé depuis l'armistice à la Guadeloupe, qui se trouvait sous le contrôle du gouvernement de Vichy.
Le 3 juin 1943, Joseph Robial réussit à s'évader des Antilles et à gagner la possession anglaise de la Dominique, où il demanda à rejoindre la France combattante. Il fut envoyé à New York, où le lieutenant-colonel Brunschwig, chef du service des volontaires au bureau de la délégation de la France combattante, reçut son ralliement le 28 juin.
Il fut ensuite vraisemblablement envoyé à Halifax (Canada), d'où il fut dirigé sur la Grande-Bretagne, où il arriva le 16 septembre 1943.
Après un bref passage par les casernes Surcouf à Londres et Bir-Hakeim à Portsmouth, il fut affecté à la frégate La Découverte du 8 octobre 1943 au 7 septembre 1947.
Le 3 février 1948, il embarqua sur le croiseur Georges Leygues, qu'il quitta le 29 juin 1949, date du renvoi dans ses foyers.
[Dernière mise à jour : 29 mai 2022]
Décorations, distinctions :
Sources :
Documents :