Date de naissance :
21 février 1913
Lieu de naissance :
Paziols (11 )
date de décès :
4 août 1977
Lieu de décès :
Marseille
Ralliement :
8 janvier 1941 - France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Engagement dans les FNFL :
1 juin 1942
Matricules :
Marseille 21697, 4434T31, 6310FN41
Affectations :
Châteauroux, CPL Londres, Arras, Bouclier, Chasseurs, Caserne Bir-Hakeim
Grade atteint pendant la guerre :
Second maître mécanicien
N° membre AFL :
20.644
Ralliement France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Engagement : FNFL
Versé dans la marine militaire
Reversé dans la marine marchande
Octave Benassis était maître griasseur à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :
« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »
Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, Octave Benassis resta à Pointe-Noire. Il embarqua le 8 janvier 1941 sur le Châteauroux. Cette date est aussi celle indiquée dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre comme date de son engagement dans les FNFL (plus probablement de son ralliement à la France libre). Le Châteauroux était arrivé à Pointe-Noire le 26 juin 1940 et s'y trouvait encore au moment du ralliement du Moyen-Congo à la France libre. Le 6 septembre, le cargo avait été saisi par les FNFL. Le commandant, l'état-major et l'équipage choisirent le retour en France. Il furent rapatriés le 9 septembre via Conakry par le Cap Padaran. Le Châteauroux resta en AEF (Afrique-Equatoriale française) jusqu'à la fin du mois de janvier 1941. Réarmé par du personnel FNFL venu de Grande-Bretagne, il fut mis en route sur l'Angleterre, avec à bord Octave Benassis comme 2ème mécanicien.
Octave Benassis débarqua du Châteauroux le 21 mars 1942. Il fut versé dans la marine militaire du1er juin 1942 - date retenue également par le Mémorial comme date de son engagement aux FNFL - au 1er juin 1944, puis reversé à nouveau dans la marine marchande, peut-être en raison de son âge (plus de 30 ans).
Sources :
Documents :