Date de naissance :
11 décembre 1921
Lieu de naissance :
Lyon 2e (69 ) France
date de décès :
31 janvier 1982
Lieu de décès :
Mailhac (11) France
Ralliement :
4 mars 1943 - France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Matricules :
2612T39, 415FN43
Affectations :
Lobélia, Caserne Birot, Chasseurs
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître infirmier
N° membre AFL :
16.660
Ralliement France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Démobilisé
Le matelot infirmier Robert Plusquellec était embarqué sur le Richelieu à Dakar au moment de l'opération Torch (débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942). Il fut révolté par les déclarations anti-alliés du commandant du bâtiment, le capitaine de vaisseau Deramond.
Après le ralliement des forces armées d'Afrique du Nord et d'AOF aux alliés, le Richelieu fut envoyé à New York pour y être réparé et modernisé. Parti de Dakar le 30 janvier 1943, il entra au bassin de Brooklyn le 18 février. Le 4 mars 1943, Robert Plusquellec déserta du Richelieu à New York et remit au bureau de la délégation de la France combattante de cette ville une lettre de demande d'engagement dans les FNFL :
« Je soussigné Plusquellec Robert [souhaite ?] m'engager comme volontaire dans les forces du général de Gaulle pour les raisons suivantes : embarqué à bord du Richelieu, je me suis rendu compte depuis mon arrivée à bord que la majorité des officiers et officiers mariniers étaient tournés du côté allemand. D'ailleurs il s'est passé plusieurs manifestations à Dakar [1]. Vraiment, la vie à bord me devenait insupportable à entendre ces messieurs dévoiler leurs opinions. Je suis français et je souhaite ardemment la victoire de la France, non pas comme un certain premier maître, mon patron, qui, lors d'une petite avancée allemande en Tunisie, a dit : "Ce sont eux qui gagneront la guerre." Vraiment, je ne puis rester, je veux combattre aux côtés de mes frères, qui sillonnent sans cesse la mer pour la victoire finale de la France.
Auparavant, en 1940, au mois d'octobre, je voulais continuer la guerre, car je voyais que le général de Gaulle seul était dans le bon chemin. Je suis parti de l'hôpital Sainte-Anne à Toulon, où j'étais en service, pour rejoindre l'Angleterre par l'intermédiaire d'un oncle qui s'occupait de moi. Malheureusement, je n'ai pas réussi, après avoir passé un mois à attendre. J'ai été arrêté par les autorités et traîné devant un conseil de guerre. J'ai été condamné à cinq mois de prison.
Si je m'engage, c'est de mon propre gré, car je n'ai subi aucune propagande. Je n'y viens que pour une seule cause : la victoire de la France. Et ce que j'ai entendu de la part du commandant du Richelieu m'a décidé, à Dakar. Par malheur, je n'ai pu le faire, vu que c'était impossible. »
En mai 1943, Robert Plusquellec fut envoyé en Grande-Bretagne, vraisemblablement via Halifax (Canada). Après un passage par la CPL (Compagnie de passage à Londres), qui assurait l'incorporation des volontaires, il fut affecté le 5 juin 1943 à la corvette Lobélia.
De juin à septembre 1944, il fut affecté au Béarn. L'ancien porte-avions, qui avait été interné aux Antilles après l'armistice, avait été envoyé aux Etats-Unis le 8 septembre 1943 pour y être refondu et transformé en transport d'avions.
Après un bref passage par la base des corvettes à Greenock (Ecosse), il rejoignit la 1ère Division de chasseurs jusqu'à sa démobilisation en juillet 1945.
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[1] Des marins du Richelieu avaient manifesté leur sympathie pour les Alliés après le débarquement anglo-américain du 8 novembre en Afrique du Nord (opération Torch). Une trentaine d'entre eux avaient été sanctionnés par l'envoi au camp disciplinaire de Podor.
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 30 janvier 2024]
Sources :
Documents :