Jean, Roger   PINHÈDE

Date de naissance :

13 novembre 1918

Lieu de naissance :

Versailles (78 ) France

date de décès :

3 octobre 2007

Lieu de décès :

Bergerac (24) France

Engagement dans les FNFL :

3 septembre 1940

Matricules :

5375FN40

Affectations :

Léopard, Courbet, Léoville, Arras, Cap des Palmes, Marine Nouméa

Grade atteint pendant la guerre :

Second maître radio

16 août 1940

Kilissi ( Bananier )

3 septembre 1940

Engagement : FNFL

4 septembre 1940   à   9 janvier 1941

Léopard ( Contre-torpilleur )

9 janvier 1941   à   15 mars 1941

Courbet ( Cuirassé )

15 mars 1941   à   11 juin 1941

Léoville ( Patrouilleur auxiliaire )

11 juin 1941   à   14 août 1941

Arras ( Bâtiment base )

14 août 1941   à   31 décembre 1941

Cap des Palmes ( Croiseur auxiliaire )

23 janvier 1942   à   31 juillet 1942

Cap des Palmes ( Croiseur auxiliaire )

31 juillet 1942   à   20 juin 1943

Marine Nouméa

1 avril 1944   à   24 août 1944

Sidi Abdallah

Réquisitionné le 28 septembre 1939, le bananier des Chargeurs réunis Kilissi avait quitté Bayonne pour Lisbonne au moment de l'armistice. Arrivé dans ce port le 27 juin 1940, il y était resté bloqué par les autorités portugaises. Un agent de la compagnie de navigation à Lisbonne décrivait, dans un courrier aux administrateurs daté du 20 août 1940, l'atmosphère qui régnait à bord « depuis quelque temps » :

« Cet équipage manifestait une certaine nervosité, due probablement à l'immobilisation forcée du navire à Lisbonne et surtout aux tendances de quelques-uns en faveur de l'Angleterre, lesquelles d'après ce que nous avons constaté, n'ont jamais été contrariées par le Commandant Moro. »

 C'est dans ces circonstances que, le 16 août 1940 au matin, le radio Jean Pinhède quittait le bord du Kilissi à Lisbonne avec une permission régulière valable jusqu'au soir. Mais, avec huit autres membres de l'équipage, il ne rentrait pas à bord et s'embarquait sur le cargo finlandais Alca à destination de Liverpool, où il arrivait le 3 septembre, pour rallier la France libre. Il fut donc porté déserteur le 18 août 1940.

Selon l'agent de la Compagnie des Chargeurs réunis à Lisbonne, non seulement le commandant du navire n'aurait « pas contrarié la désertion de ses hommes, dont il avait connaissance », mais il l'aurait au contraire « pleinement approuvée, extra officiellement, bien entendu ». Il aurait même déclaré « qu'il ne rentrerait jamais dans un port français, même s'il en recevait l'ordre et qu'il préférerait de saborder son navire plutôt que de rentrer en France ».


[Mise à jour : 7 janvier 2024]

Sources :