Date de naissance :
28 juillet 1917
Lieu de naissance :
Bainville-aux-Miroirs (54 ) France
date de décès :
23 mai 1989
Lieu de décès :
Isle of Wight (400) Grande-Bretagne
Ralliement :
15 juillet 1940 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Engagement dans les FNFL :
28 septembre 1940 - 400 ( Grande-Bretagne )
Matricules :
1457T36, 5681FN40
Affectations :
Léopard, Lobélia, Chasseur 12 Bénodet
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître canonnier
Engagement : Marine nationale - Nancy pour trois ans
Matelot de 2ème classe
Matelot Canonnier pointeur secondaire
Rengagement pour trois ans
Quartier-maître de 2ème classe
Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Engagement : FNFL - 400 ( Grande-Bretagne )
Rayé des contrôles de l'activité
Engagé volontaire le 7 avril 1936, le quartier-maître canonnier Roger Piéton était à bord du Forbin depuis le 25 août 1939, lorsque la Force X, à laquelle appartenait le torpilleur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 15 juillet 1940, il déserta de ce bâtiment pour rallier les FNFL et fut porté déserteur le 17 juillet à 0 h 00.
C'est sans doute après avoir pris contact avec des partisans de la France libre à Alexandrie - notamment le lieutenant Alby - qu'il fut envoyé à Ismaïlia, où il arriva le 16 juillet à 14 h avec d'autres marins amenés par Roger Barberot pour rejoindre le Premier Groupe marin créé quelques jours auparavant par le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves. Tous avaient déserté de l'Athos II ou de bâtiments de la Force X.
Le 18 juillet, conformément à son objectif initial, le groupe apprenait qu'il quittait Ismaïlia le lendemain, à la demande du général Legentilhomme, pour aller renforcer la défense de Djibouti. Sur la cinquantaine de marins qui le composaient, 30, parmi lesquels Roger Piéton, acceptèrent de participer à cette mission. Ils quittèrent Ismaïlia par le train à destination de Suez, où ils appareillèrent pour Aden à bord du croiseur auxiliaire britannique Antenor.
Ils arrivèrent à destination le 23 juillet. Mais la veille, le général Legentilhomme, qui avait choisi de continuer la guerre aux côtés de l'Empire britannique, avait été démis de ses fonctions de commandant supérieur des troupes françaises en Côte des Somalis par le gouvernement de Vichy. Le groupe dut donc rester dans un camp militaire britannique près d'Aden du 25 juillet au 2 août.
Le 31 juillet, le commandant d'Estienne d'Orves décida « après mûre réflexion » de suivre l'avis de la majorité du groupe et de gagner l'Angleterre « pour armer les bâtiments français qui s'y trouvent et qui manquent d'équipage, ou bien servir dans l'armée de De Gaulle ».
Le 2 août commença alors un long périple qui amena le groupe - sauf cinq hommes désireux de continuer le combat au Soudan - d'Aden à Greenock, où il arriva le 27 septembre via Berbera (Somaliland britannique), Mombasa (Kenya), Durban et Cape Town (Afrique du Sud), les îles britannique Saint-Hélène et Ascension.
Le 28 septembre 1940, Roger Piéton s'engagea dans les FNFL.
Le 7 septembre 1941, le lieutenant de vaisseau de Morsier, commandant la corvette Lobélia, écrivit au commandant en chef des FNFL pour demander la promotion exceptionnelle du quartier-maître de 1ère classe au grade de second-maître à compter du 1er octobre 1941 :
« Ce Quartier-Maître engagé volontaire en Avril 1936 a toujours navigué en escadre et a une parfaite connaissance de sa spécialité et du service général.
Il a rallié les F.N.F.L. à Alexandrie le 15 juillet 1940 venant du Forbin où il était Quartier-Maître pointeur. Il a ensuite navigué sur le Léopard comme Chef de la pièce 1. Il est depuis le 16 Juillet 1941 embarqué sur la Corvette Lobélia en qualité de Capitaine d'Armes. Il donne entière satisfaction par son zèle, son autorité et son allant, mais ayant sous ses ordres un grand nombre de matelots ayant été embarqués avec lui sur le Léopard, il serait préférable je crois de le promouvoir au grade supérieur ; cette promotion aurait l'avantage de récompenser d'un [sic] Quartier-Maître consciencieux et travailleur et de lui affermir son autorité.
Ses notes en quittant le Léopard étaient b = 7 c = 7 et comme appréciation : excellent canonnier, beaucoup d'autorité. »
Le 5 novembre 1941, le tribunal maritime de Toulon condamna Roger Piéton par défaut à dix ans de prison pour désertion à l'étranger en temps de guerre.
Informations complémentaires :
[Mise à jour : 12 septembre 2021]
Sources :
Documents :