René, Dominique   PENNACCHI

Date de naissance :

18 décembre 1920

Lieu de naissance :

Marseille (13 ) France

date de décès :

12 octobre 1992

Lieu de décès :

Marseille (13) France

Engagement dans les FNFL :

19 avril 1941

Matricules :

5223FN41

Affectations :

Renoncule, Aconit, Caserne Surcouf, Amiens

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître électricien

N° membre AFL :

8.450

31 août 1940

Jean Laborde ( Paquebot )

19 avril 1941

Engagement : FNFL

décembre 1941

Amiens ( Aviso ) (cours d'électricien)

26 décembre 1941   à   13 septembre 1943

Renoncule ( Corvette )

5 décembre 1943   à   20 décembre 1943

Aconit ( Corvette )

12 février 1944   à   3 août 1945

Caserne Surcouf (Londres)

René Pennacchi était matelot à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :


« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »


Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, René Pennacchi resta à Pointe-Noire jusqu'au 19 mars 1941. Il fut ensuite envoyé en Grande-Bretagne et s'engagea aux FNFL le 19 avril 1941.


Après avoir reçu une instruction militaire de base et avoir suivi pendant six mois le cours d'électricien à bord de l'aviso Amiens à Portsmouth, il embarqua sur la corvette Renoncule de décembre 1941 à à septembre 1943. Puis, après un bref passage sur la corvette Aconit en décembre 1943, il fut affecté à la caserne Surcouf de février 1944 à août 1945.


[Mise à jour : 8 août 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 811
  • Archives FdFL (AFL 8.450)
  • GR 16 P 465115 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net