Date de naissance :
28 juin 1914
Lieu de naissance :
Locoal-Mendon (56 ) France
Ralliement :
25 juin 1940 - France libre - Gibraltar 400
Engagement dans les FNFL :
1 juillet 1940
Matricules :
168L33, 1501FN40
Affectations :
Président Houduce, Chassseur 14 Diélette, Maison de repos de Beaconsfield
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître de 2ème classe cuisinier
N° membre AFL :
9.957
Engagement : FNFL
Ralliement France libre - Gibraltar 400
Avant son ralliement à la France libre, Albert Nicolas était cuisinier sur le Président Houduce. Le chalutier avait été réquisitionné le 2 septembre 1939 à Fécamp.
Le 22 juin 1940, le Président Houduce arriva à Bayonne pour débarquer quarante-et-un prisonniers allemands en provenance du cargo allemand Königsberg, qu'il avait arraisonné près des côtes d'Espagne. Après avoir complété ses approvisionnements, le commandant Deschâtres appareilla à 14 h 30, avec à bord soixante-neuf officiers polonais de l'Ecole d'artillerie d'Angers, à qui il avait offert la chance de partir, une trentaine d'officiers et hommes français désireux de continuer la lutte en Afrique du Nord, quatre civils (dont trois jeunes) et un journaliste luxembourgeois.
Le commandant a décrit l'ambiance à bord au moment du départ :
« C'est le coeur serré et les larmes aux yeux que nous descendons la rivière, en chantant La Marseillaise et en hurlant "Pour la France, hip, hip, hip, hourrah !" »
Le 24 juin, craignant de « tomber dans une souricière » en touchant Casablanca, il donna l'ordre de faire route sur Gibraltar. Il reçut vers 22 heures un message de l'Amirauté française invitant les marins à déposer les armes, message qu'il considéra comme « ne pouvant être émis que par l'ennemi ».
Le 25, à 15 h 30, le Président Houduce mouillait en rade de Gibraltar. Le commandant Deschâtres déléguait au consulat de France un officier marinier et des hommes pour prendre connaissance des conditions d'armistice. Le 27 juin, il convoquait l'équipage et dit aux hommes :
« J'ai l'intention de continuer la lutte aux côtés de nos alliés. Je vous demande de prendre une décision pour vous-mêmes, en sachant que si vous continuez à vous battre malgré l'armistice, vous serez hors-la-loi. Réfléchissez. Dans deux heures, vous me direz oui ou non, rien de plus. »
Trente-six hommes sur cinquante, dont Albert Nicolas, répondirent « oui ». Les quatorze autres quittèrent le bord le jour même.
Le 1er juillet, Lucien Deschâtres acceptait la proposition de l'Amirauté britannique d'escorter un convoi en Angleterre. Il appareilla le 2 juillet et arriva le 12 juillet en rade de Liverpool.
Basé ensuite à Pointe-Noire (Congo), le Président Houduce assura l'escorte de convois vers les ports d'Afrique.
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 26 novembre 2023]
Sources :
Documents :