Louis   NÉDÉLEC

En juin 1940, Louis Nédélec était charpentier à bord de l'Anadyr, cargo des Messageries maritimes, lorsque son commandant, le capitaine au long-cours Paranthoën, apprit, en mer, la demande d'armistice. Après consultation des officiers, des principaux de l'équipage et des passagers, le commandant décida de ne pas poursuivre sa route vers le Maroc, où il devait débarquer du matériel de guerre en provenance de la base d'Hourtin. Il prit la décision de rallier Gibraltar, où il arriva le 24 juin. Le commandant fut confirmé dans sa décision par un entretien, le 27 juin, avec l'amiral Muselier, qui, arrivé à Gibraltar à bord du Cydonia, visita le 28 juin les navires français présents, dont l'Anadyr, pour convaincre les officiers et hommes d'équipage de gagner l'Angleterre.

Un accord fut passé avec les autorités britanniques : ceux qui désiraient être rapatriés en France (13 % de l'équipage) débarquèrent de l'Anadyr. Louis Nédélec fit partie de ceux qui décidèrent de rester à bord. Début juillet, l'Anadyr fut incorporé à un convoi qui remontait sur Glasgow. Dans ce port, le bâtiment fut requis par le Ministry of War Transport (MoWT) britannique avec son état-major et son équipage pour la durée de la guerre.

Louis Nédélec continua, dans un premier temps, à naviguer sur l'Anadyr, avant d'embarquer sur le paquebot Désirade puis sur des vedettes de patrouille. Il est considéré comme s'étant engagé dans les FNFL le 1er juillet 1940.

[Mise à jour : 28 juin 2024]