Henri, Georges   MOULIN

Date de naissance :

17 mars 1918

Lieu de naissance :

Montmeyran (26 ) France

date de décès :

14 mars 1974

Lieu de décès :

La Londe-les-Maures (83) France

Ralliement :

27 juin 1940 - France libre - Gibraltar 400

Engagement dans les FNFL :

30 août 1940

Matricules :

1655T36, 4817FN40

Affectations :

Président Houduce, Courbet, Arras, AMBC Tombouctou, Pétrophalt, Fort de Troyon, Désirade

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître canonnier

N° membre AFL :

4.641

1 janvier 1940   à   27 juin 1940

Président Houduce ( Patrouilleur auxiliaire )

27 juin 1940

Ralliement France libre - Gibraltar 400

27 juin 1940   à   15 juillet 1940

Président Houduce ( Patrouilleur auxiliaire )

15 juillet 1940   à   20 mars 1941

Courbet ( Cuirassé )

27 août 1940

Incorporation dans les FFL

30 août 1940

Engagement : FNFL

22 mars 1941   à   1 juin 1941

HMS Excellent

8 juin 1941   à   8 juillet 1941

Arras ( Bâtiment base )

8 juillet 1941   à   3 septembre 1944

Centre AMBC (Armement militaire des bâtiments de commerce)

8 septembre 1944   à   23 septembre 1945

Centre AMBC (Armement militaire des bâtiments de commerce)

Le 1er janvier 1940, le matelot canonnier Henri Moulin embarquait sur le Président Houduce. Le chalutier avait été réquisitionné le 2 septembre 1939 à Fécamp et transformé en patrouilleur auxiliaire.

Le 22 juin 1940, le Président Houduce arriva à Bayonne pour débarquer quarante-et-un prisonniers allemands en provenance du cargo allemand Königsberg, qu'il avait arraisonné près des côtes d'Espagne. Après avoir complété ses approvisionnements, le commandant Deschâtres appareilla à 14 h 30, avec à bord soixante-neuf officiers polonais de l'Ecole d'artillerie d'Angers, à qui il avait offert la chance de partir, une trentaine d'officiers et hommes français désireux de continuer la lutte en Afrique du Nord, quatre civils (dont trois jeunes) et un journaliste luxembourgeois.

Le commandant a décrit l'ambiance à bord au moment du départ :

« C'est le coeur serré et les larmes aux yeux que nous descendons la rivière, en chantant La Marseillaise et en hurlant "Pour la France, hip, hip, hip, hourrah !" »

Le 24 juin, craignant de « tomber dans une souricière » en touchant Casablanca, il donna l'ordre de faire route sur Gibraltar. Il reçut vers 22 heures un message de l'Amirauté française invitant les marins à déposer les armes, message qu'il considéra comme « ne pouvant être émis que par l'ennemi ».

Le 25, à 15 h 30, le Président Houduce mouillait en rade de Gibraltar. Le commandant Deschâtres déléguait au consulat de France un officier marinier et des hommes pour prendre connaissance des conditions d'armistice. Le 27 juin, il convoquait l'équipage et dit aux hommes :

« J'ai l'intention de continuer la lutte aux côtés de nos alliés. Je vous demande de prendre une décision pour vous-mêmes, en sachant que si vous continuez à vous battre malgré l'armistice, vous serez hors-la-loi. Réfléchissez. Dans deux heures, vous me direz oui ou non, rien de plus. »

Trente-six hommes sur cinquante, dont Henri Moulin, répondirent « oui ». Les quatorze autres quittèrent le bord le jour même.

Le 1er juillet, Lucien Deschâtres acceptait la proposition de l'Amirauté britannique d'escorter un convoi en Angleterre. Il appareilla le 2 juillet et arriva le 12 en rade de Liverpool.

Le 15 juillet, Henri Moulin fut affecté au Courbet à Portsmouth. Le cuirassé avait été saisi par les Britanniques le 3 juillet dans le cadre de l'opération Catapult. Versé ensuite aux FNFL, le bâtiment servit de dépôt des équipages et de batterie antiaérienne d'août 1940 à janvier 1941. Henri Moulin était toujours à bord du Courbet. lorsqu'il s'engagea formellement dans les FNFL le 30 août 1940.


Le 24 mars 1941, le cuirassé fut désarmé puis transformé en dépôt de matériel. Henri Moulin fut alors envoyé à l'école anglaise HMS Excellent pour suivre  un cours de canonnier de mars à juin 1941, avant d'être affecté au Centre AMBC (Armement militaire des bâtiments de commerce), qui le mit à disposition, comme canonnier AMBC, des navires de commerce Tombouctou, Pétrophalt, Fort de Troyon et Désirade.


[Mise à jour : 20 novembre 2023]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 583
  • Archives FdFL (AFL 4.641)
  • GR 16 P 434098
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net