Date de naissance :
17 mars 1918
Lieu de naissance :
Montmeyran (26 ) France
date de décès :
14 mars 1974
Lieu de décès :
La Londe-les-Maures (83) France
Ralliement :
27 juin 1940 - France libre - Gibraltar 400
Engagement dans les FNFL :
30 août 1940
Matricules :
1655T36, 4817FN40
Affectations :
Président Houduce, Courbet, Arras, AMBC Tombouctou, Pétrophalt, Fort de Troyon, Désirade
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître canonnier
N° membre AFL :
4.641
Ralliement France libre - Gibraltar 400
Incorporation dans les FFL
Engagement : FNFL
Le 1er janvier 1940, le matelot canonnier Henri Moulin embarquait sur le Président Houduce. Le chalutier avait été réquisitionné le 2 septembre 1939 à Fécamp et transformé en patrouilleur auxiliaire.
Le 22 juin 1940, le Président Houduce arriva à Bayonne pour débarquer quarante-et-un prisonniers allemands en provenance du cargo allemand Königsberg, qu'il avait arraisonné près des côtes d'Espagne. Après avoir complété ses approvisionnements, le commandant Deschâtres appareilla à 14 h 30, avec à bord soixante-neuf officiers polonais de l'Ecole d'artillerie d'Angers, à qui il avait offert la chance de partir, une trentaine d'officiers et hommes français désireux de continuer la lutte en Afrique du Nord, quatre civils (dont trois jeunes) et un journaliste luxembourgeois.
Le commandant a décrit l'ambiance à bord au moment du départ :
« C'est le coeur serré et les larmes aux yeux que nous descendons la rivière, en chantant La Marseillaise et en hurlant "Pour la France, hip, hip, hip, hourrah !" »
Le 24 juin, craignant de « tomber dans une souricière » en touchant Casablanca, il donna l'ordre de faire route sur Gibraltar. Il reçut vers 22 heures un message de l'Amirauté française invitant les marins à déposer les armes, message qu'il considéra comme « ne pouvant être émis que par l'ennemi ».
Le 25, à 15 h 30, le Président Houduce mouillait en rade de Gibraltar. Le commandant Deschâtres déléguait au consulat de France un officier marinier et des hommes pour prendre connaissance des conditions d'armistice. Le 27 juin, il convoquait l'équipage et dit aux hommes :
« J'ai l'intention de continuer la lutte aux côtés de nos alliés. Je vous demande de prendre une décision pour vous-mêmes, en sachant que si vous continuez à vous battre malgré l'armistice, vous serez hors-la-loi. Réfléchissez. Dans deux heures, vous me direz oui ou non, rien de plus. »
Trente-six hommes sur cinquante, dont Henri Moulin, répondirent « oui ». Les quatorze autres quittèrent le bord le jour même.
Le 1er juillet, Lucien Deschâtres acceptait la proposition de l'Amirauté britannique d'escorter un convoi en Angleterre. Il appareilla le 2 juillet et arriva le 12 en rade de Liverpool.
Le 15 juillet, Henri Moulin fut affecté au Courbet à Portsmouth. Le cuirassé avait été saisi par les Britanniques le 3 juillet dans le cadre de l'opération Catapult. Versé ensuite aux FNFL, le bâtiment servit de dépôt des équipages et de batterie antiaérienne d'août 1940 à janvier 1941. Henri Moulin était toujours à bord du Courbet. lorsqu'il s'engagea formellement dans les FNFL le 30 août 1940.
Le 24 mars 1941, le cuirassé fut désarmé puis transformé en dépôt de matériel. Henri Moulin fut alors envoyé à l'école anglaise HMS Excellent pour suivre un cours de canonnier de mars à juin 1941, avant d'être affecté au Centre AMBC (Armement militaire des bâtiments de commerce), qui le mit à disposition, comme canonnier AMBC, des navires de commerce Tombouctou, Pétrophalt, Fort de Troyon et Désirade.
[Mise à jour : 20 novembre 2023]
Sources :
Documents :