Date de naissance :
15 mars 1893
Lieu de naissance :
Paris 16e (75 ) France
date de décès :
31 juillet 1985
Lieu de décès :
Cabris (06) France
Ralliement :
12 avril 1943 - France combattante - Gibraltar
Engagement dans les FNFL :
12 avril 1943
Affectations :
Assemblée consultative à Alger
Grade atteint pendant la guerre :
Ingénieur en chef artillerie navale
N° membre AFL :
122
Entre à l'Ecole Polytechnique (corps des ingénieurs de l'artillerie navale)
Ingénieur artillerie navale de 2ème classe
Ingénieur artillerie navale de 1ère classe
Capitaine de frégate
Arrêté et emprisonné par le gouvernement de Vichy
Fonde le réseau de résistance 1793
Evasion par Céret (66) via l'Espagne
Ralliement France combattante - Gibraltar
Engagement : FNFL
Créateur d'une « école navale abrégée »
Partisan de la résistance, le capitaine de corvette Jules Moch, bien que non mobilisable de par son âge, s'engagea et se vit enrôlé dans le brain-trust de l'amiral de la flotte Darlan qui l'envoya à Portland pour s'initier à la chasse aux sous-marins (brevet ASDIC) et aux avions (RADAR). Après passage sur le chalutier Sétoise, il reçut en septembre 1939 la mission de superviser la démagnétisation (pour éviter les mines magnétiques) de la flotte Z (navires prévus pour l'expédition de Finlande) à Brest et Cherbourg. Puis il fut affecté au navire amiral de la flotte de Méditerranée, le croiseur Émile Bertin qui fut transférée en Écosse pour soutenir le débarquement en Norvège. Il prit passage aussi sur le contre-torpilleur Maillé-Brézé, qui participa aussi à la campagne de Norvège. Promu capitaine de frégate, il fut muté au Centre de recherche de la Marine de Toulon.
Après avoir été député de la Drôme de1928 à 1936 et de l'Héraut de 1937 à 1940, et ministre des Travaux publics et des Transports en 1938, Jules Moch fit partie, lors du congrès de Vichy le 10 juillet 1940, des quatre-vingts parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Surveillé par le gouvernement de Vichy, il fut arrêté le 25 septembre 1940, incarcéré à Pellevoisin (Indre) avec Vincent Auriol, Marx Dormoy, Georges Mandel et Paul Reynaud, puis transféré dans le département de l'Ardèche à Aubenas et Vals-les-Bains. Le remplacement de Laval par Darlan, en février 1941, lui permit d'être libéré. Il mit alors en place avec l'avocat Pierre Stibbe le réseau de résistance « 1793 » lié à Libération-Sud dont les membres se livrèrent à des sabotages dans l'Aude et en Ardèche. Plus tard il participa également à la section de Londres du groupe X-Libre créé à Brazzaville en mai 1941.
En février 1943, après avoir traversé clandestinement l'Espagne en partant de Céret (Pyrénées-orientales) Le 12 avril 1943, il rallia la France combattante à Gibraltar via Barcelone et s'engagea dans les Forces navales françaises libres. Il rencontra le général de Gaulle à Londres le 27 avril 1943, avant de devenir membre de l'Assemblée consultative d'Alger, député des deux Assemblées constituantes puis à l'Assemblée nationale (1946-58).
Dans ses mémoires Jules Moch rapporte que l'amiral Auboyneau le chargea de créer une « école navale abrégée » destinée aux scientifiques évadés de France : après trois semaines de formation théorique, chaque jeune était embarqué sur un chasseur, avec perfectionnement à terre et diplôme en six mois.
Tout en siégeant à l'Assemblée, il fut envoyé en mission au Levant, de décembre 1943 à janvier 1944 pour régler les difficultés d'intégration entre ex-vichystes et ex-FNFL. Il effectua aussi des missions en Afrique (AEF et AOF).
En août 1944, il participa au débarquement de Provence à bord du croiseur Émile Bertin, avec le grade de capitaine de vaisseau, en tant que directeur de l'artillerie navale. Le croiseur faisait partie des 34 bâtiments français engagés et figurait dans le groupe C de la force Camel.
Il fut huit fois ministre sous la IVème République, notamment ministre de l'Intérieur de 1947 à 1949 et ministre de la Défense de 1950 à 1951. En 1953, il fut le représentant permanent de la France à la commission du désarmement de l'ONU.
(Remerciements à la famille de Jules Moch pour la photo qui date de juillet 1940).
Informations complémentaires
Décorations, distinctions :
Sources :
Documents :