Jules, Salvador   MOCH

Date de naissance :

15 mars 1893

Lieu de naissance :

Paris 16e (75 ) France

date de décès :

31 juillet 1985

Lieu de décès :

Cabris (06) France

Ralliement :

12 avril 1943 - France combattante - Gibraltar

Engagement dans les FNFL :

12 avril 1943

Affectations :

Assemblée consultative à Alger

Grade atteint pendant la guerre :

Ingénieur en chef artillerie navale

N° membre AFL :

122

Photo de profil de MOCH
1913

Entre à l'Ecole Polytechnique (corps des ingénieurs de l'artillerie navale)

1 novembre 1918

Ingénieur artillerie navale de 2ème classe

10 septembre 1919

Ingénieur artillerie navale de 1ère classe

10 mars 1940   à   7 avril 1940

Emile Bertin ( Croiseur )

7 avril 1940   à   21 avril 1940

Maillé-Brézé ( Contre-torpilleur )

mai 1940

Capitaine de frégate

25 septembre 1940   à   février 1941

Arrêté et emprisonné par le gouvernement de Vichy

décembre 1941

Fonde le réseau de résistance 1793

février 1943

Evasion par Céret (66) via l'Espagne

12 avril 1943

Ralliement France combattante - Gibraltar

12 avril 1943

Engagement : FNFL

avril 1943

Créateur d'une « école navale abrégée »

août 1944

Emile Bertin ( Croiseur )

Partisan de la résistance, le capitaine de corvette Jules Moch, bien que non mobilisable de par son âge, s'engagea et se vit enrôlé dans le brain-trust de l'amiral de la flotte Darlan qui l'envoya à Portland pour s'initier à la chasse aux sous-marins (brevet ASDIC) et aux avions (RADAR). Après passage sur le chalutier Sétoise, il reçut en septembre 1939 la mission de superviser la démagnétisation (pour éviter les mines magnétiques) de la flotte Z (navires prévus pour l'expédition de Finlande) à Brest et Cherbourg. Puis il fut affecté au navire amiral de la flotte de Méditerranée, le croiseur Émile Bertin qui fut transférée en Écosse pour soutenir le débarquement en Norvège. Il prit passage aussi sur le contre-torpilleur Maillé-Brézé, qui participa aussi à la campagne de Norvège. Promu capitaine de frégate, il fut muté au Centre de recherche de la Marine de Toulon.


Après avoir été député de la Drôme de1928 à 1936 et de l'Héraut de 1937 à 1940, et ministre des Travaux publics et des Transports en 1938, Jules Moch fit partie, lors du congrès de Vichy le 10 juillet 1940, des quatre-vingts parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. 


Surveillé par le gouvernement de Vichy, il fut arrêté le 25 septembre 1940, incarcéré à Pellevoisin (Indre) avec Vincent Auriol, Marx Dormoy, Georges Mandel et Paul Reynaud, puis transféré dans le département de l'Ardèche à Aubenas et Vals-les-Bains. Le remplacement de Laval par Darlan, en février 1941, lui permit d'être libéré. Il mit alors en place avec l'avocat Pierre Stibbe le réseau de résistance « 1793 » lié à Libération-Sud dont les membres se livrèrent à des sabotages dans l'Aude et en Ardèche. Plus tard il participa également à la section de Londres du groupe X-Libre créé à Brazzaville en mai 1941.


En février 1943, après avoir traversé clandestinement l'Espagne en partant de Céret (Pyrénées-orientales) Le 12 avril 1943, il rallia la France combattante à Gibraltar via Barcelone et s'engagea dans les Forces navales françaises libres. Il rencontra le général de Gaulle à Londres le 27 avril 1943, avant de devenir membre de l'Assemblée consultative d'Alger, député des deux Assemblées constituantes puis à l'Assemblée nationale (1946-58). 


Dans ses mémoires Jules Moch rapporte que l'amiral Auboyneau le chargea de créer une « école navale abrégée » destinée aux scientifiques évadés de France : après trois semaines de formation théorique, chaque jeune était embarqué sur un chasseur, avec perfectionnement à terre et diplôme en six mois.


Tout en siégeant à l'Assemblée, il fut envoyé en mission au Levant, de décembre 1943 à janvier 1944 pour régler les difficultés d'intégration entre ex-vichystes et ex-FNFL. Il effectua aussi des missions en Afrique (AEF et AOF).


En août 1944, il participa au débarquement de Provence à bord du croiseur Émile Bertin, avec le grade de capitaine de vaisseau, en tant que directeur de l'artillerie navale. Le croiseur faisait partie des 34 bâtiments français engagés et figurait dans le groupe C de la force Camel. 


Il fut huit fois ministre sous la IVème République, notamment ministre de l'Intérieur de 1947 à 1949 et ministre de la Défense de 1950 à 1951. En 1953, il fut le représentant permanent de la France à la commission du désarmement de l'ONU.


(Remerciements à la famille de Jules Moch pour la photo qui date de juillet 1940).



Informations complémentaires


  • Jules Moch a écrit ses mémoires dans un livre : « Jules Moch, une si longue vie », aux éditions Robert Laffont, 1976 (653 pages).

Décorations, distinctions :

  • Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations
  • Croix de guerre 1939-1945 avec une citation
  • Médaille de la Résistance française avec rosette
  • Médaille des évadés
  • Grand officier de la Légion d'honneur

Sources :

  • SHD Vincennes GR 16 P 421981 [non consulté]
  • VAE (cr) E. CHALINE et CV (h) Pierre SANTARELLI, Historique des Forces navales françaises libres, t. 3 , p. 418 : notice sur Jules Moch
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • site francaislibres.net