Date de naissance :
4 décembre 1920
Lieu de naissance :
Rabat (101 ) Maroc
date de décès :
18 février 1942 - Mort Pour La France
Lieu de décès :
Golfe du Mexique à bord du Surcouf
Cause du décès :
Perte du bâtiment
Ralliement :
12 juillet 1940 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Matricules :
138CAS36, 3589FN40
Affectations :
Surcouf
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître électricien
Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
En 1936 James Millet entra à l'Ecole des apprentis marins à Brest, d'abord comme mousse, puis comme apprenti marin. Il suivit sa formation sur le navire école Armorique.
A sa sortie de l'école, il suivit le cours de formation des électriciens sur l'Océan, ex-Jean Bart, d'octobre 1937 à avril 1938.
Il fut ensuite affecté au Centre des sous-marins de Toulon sur le sous-marin Perle d'avril 1938 à juin 1939.
En juin 1939 il embarqua sur croiseur Suffren. Peu après, le bâtiment, qui appartenait alors à l'escadre de la Méditerranée, fut détaché au sein des Forces navales d'Extrême-Orient (FNEO), où il prit part au début de la Deuxième Guerre mondiale. En mai 1940, le Suffren rallia l'Egypte.
Le quartier-maître de 2ème classe électricien James Millet était toujours à bord du Suffren, lorsque la Force X, à laquelle appartenait maintenant le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 12 juillet 1940 à 22 h 30 il était porté absent de son bâtiment, puis déserteur le 14 juillet à 0 h 00.
C'est sans doute après avoir pris contact avec des partisans de la France libre à Alexandrie - notamment le lieutenant Alby - qu'il fut envoyé à Ismaïlia, où il arriva le 13 juillet à 14 h avec six autres déserteurs de la Force X (cinq du Suffren et un du cuirassé Lorraine) pour rejoindre le Premier Groupe marin créé quelques jours auparavant par le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves.
Le 18 juillet, conformément à son objectif initial, le groupe apprenait qu'il quittait Ismaïlia le lendemain, à la demande du général Legentilhomme, pour aller renforcer la défense de Djibouti. Sur la cinquantaine de marins qui le composaient, 30, parmi lesquels James Millet, acceptèrent de participer à cette mission. Ils quittèrent Ismaïlia par le train à destination de Suez, où ils appareillèrent pour Aden à bord du croiseur auxiliaire britannique Antenor.
Ils arrivèrent à destination le 23 juillet. Mais la veille, le général Legentilhomme, qui avait choisi de continuer la guerre aux côtés de l'Empire britannique, avait été démis de ses fonctions de commandant supérieur des troupes françaises en Côte des Somalis par le gouvernement de Vichy. Le groupe dut donc rester dans un camp militaire britannique près d'Aden du 25 juillet au 2 août.
Le 31 juillet, le commandant d'Estienne d'Orves décida « après mûre réflexion » de suivre l'avis de la majorité du groupe et de gagner l'Angleterre « pour armer les bâtiments français qui s'y trouvent et qui manquent d'équipage, ou bien servir dans l'armée de De Gaulle ».
Le 2 août commença alors un long périple qui amena le groupe - sauf cinq hommes désireux de continuer le combat au Soudan - d'Aden à Greenock, où il arriva le 27 septembre via Berbera (Somaliland britannique), Mombasa (Kenya), Durban et Cape Town (Afrique du Sud), les îles britannique Saint-Hélène et Ascension.
James Millet s'engagea alors dans les FNFL, vraisemblablement en octobre 1940. En octobre 1941, il fut affecté au croiseur sous-marin Surcouf, qui participa le 24 décembre de la même année au ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Il disparut le 18 février 1942 lors de la perte du bâtiment, coulé après un abordage avec le cargo US Thomson Lykes au nord-est de Colon dans la mer des Caraïbes.
Informations complémentaires :
[Dernière mise à jour : 19 août 2021]
Sources :