Alexandre, André, Emilien   MICHON

Le 3 juillet 1940 Alexandre Michon était matelot fourrier à bord du Commandant Duboc, lorsque l'aviso dragueur fut saisi à Plymouth par les Britanniques dans le cadre de l'opération Catapult. Les officiers et les membres d'équipage furent envoyés au camp de Raleigh. L'enseigne de vaisseau de 1ère classe Louis Revel a rendu compte de la suite des événements dans son rapport du 10 décembre 1940 au vice-amiral préfet maritime de la 3ème région :

« Cependant que les hommes sont isolés de leurs officiers (repas, etc...), très habilement les Anglais créent l'atmosphère du "libre choix" par la distribution de tracts à signer ; ceux-ci offrent trois possibilités : rapatriement en France - continuation de la lutte aux côtés de l'Angleterre - le travail en Angleterre aux industries de guerre. Le commandant, alerté par des hommes du bord, ramasse les fiches : plus de 25 sont pour continuer ou travailler.
A la fin de la matinée, réunion générale de tous marins et officiers par bâtiments. La confusion, déjà suffisante dans les esprits, augmente encore par l'affirmation publique du "libre choix laissé à chacun" par le haut commandement français : un groupe d'officiers supérieurs français et anglais fait le tour des différents bords, inscrivant par bâtiment le nombre des optants pour le rapatriement ou la continuation de la lutte.
[...] Une quinzaine d'hommes du bord choisirent de continuer la lutte. »

Alexandre Michon faisait partie de ceux qui optèrent pour la poursuite de la lutte.

Il fut affecté à son ancien bâtiment, qui fut un des premiers - à partir du 25 juillet - à être réarmé par les FNFL en prévision de l'opération de Dakar (tentative de ralliement de l'AOF du 23 au 26 septembre 1940).

Informations complémentaires :

• Sur le Commandant Duboc : Hervé CRAS, Xavier MANGIN D'OUINCE, Philippe MASSON, Les Bâtiments de Surface des FNFL, Service Historique de la Marine nationale, 1968, pp. 111-133

[Mise à jour : 5 novembre 2023]