Emile   BAUDON

Emile Baudon s'était engagé dans la Marine nationale le 24 novembre 1938 pour une durée de cinq ans.

Il était à bord du Tourville, lorsque la Force X, à laquelle appartenait le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 18 février 1941, il désertait de ce bâtiment. Le procès verbal de désertion du 22 février 1941, certifié par le capitaine de frégate Madelin, commandant en second, précise :

« Le matelot de 2ème classe canonnier Baudon Emile, embarqué sur le Tourville qui avait cessé subsistance à la maison de repos de Zizinia le 18 février 1941 n'a pas rejoint le Tourville par le dernier canot des permissionnaires à 22 h 30 le 18 février est en état de désertion depuis le 20 février 1941 et n'a plus reparu sur le Tourville depuis cette date.
Après sa désertion il ne s'est livré à aucune action à l'égard du personnel du Tourville. »

C'est dans les locaux de la section d'Alexandrie du Comité national français d'Egypte, au 58 rue Nébi Daniel, qu'Emile Baudon déposa sa demande d'engagement dans la France libre.

Dans un premier temps, le 21 février 1941, il fut incorporé au 1er BIM (1er Bataillon d'infanterie de marine), qui n'était pas une unité de la Marine. Du 22 février au 21 mars 1941, il séjourna à l'hôpital de Moascar, près d'Ismaïlia. Il fut ensuite muté à la 4ème Compagnie du 1er BIM à compter du 3 avril. Il participa à la campagne de Syrie de juin 1941, puis à la campagne de Libye.

Le 21 mars 1942, il entrait au 8th General Hospital (vraisemblablement à Alexandrie) et en ressortait le 24 mars. Après un passage en subsistance au camp de transit de Mena (au pied de la pyramide de Gizeh), le 25 mars, il était dirigé sur Beyrouth. Il participa ensuite à la bataille de Bir-Hakeim.

Le 5 juillet 1942, il était dirigé sur les FFWD (Forces françaises du Western Desert) du commandant de Larminat et participait à la bataille d'El Alamein en octobre-novembre 1942.

Le 18 janvier 1943, il sortait de l'hôpital n° 6 (hospitalisation due à la perforation des deux tympans dont il fut victime pendant la guerre ?) et était envoyé au Centre d'accueil des Français libres à Alexandrie.

Le 4 juin 1943, Emile Baudon était reversé dans son arme d'origine et affecté aux FNFL (Marine au Levant), ce qui explique que son numéro matricule se termine par 43.